Influence relative des facteurs écologiques et de la pêche sur la structuration des stocks de poissons récifaux dans six pêcheries du royaume des Tonga (Pacifique sud)

PUBLICATIONS SCIENTIFIQUESMémoire / Thèse
Eric Clua
Clua, E. (2007) Influence relative des facteurs écologiques et de la pêche sur la structuration des stocks de poissons récifaux dans six pêcheries du royaume des Tonga (Pacifique sud). Cybium, International Journal of Ichthyology; 31(1): 38.

Deux pêcheries ont été sélectionnées dans chacun des trois archipels des Tonga selon la pression de pêche (forte ou faible). Dans chacune, ont été conduites des enquêtes socio-économiques afin d’affiner l’évaluation de cette pression, pendant que les stocks de poissons récifaux étaient évalués par comptages visuels sous-marins sur 241 transects et leur habitat décrit par une méthode novatrice (à une échelle moyenne), mieux adaptée à leur territoire de vie. L’analyse des données écologiques et halieutiques a permis de montrer que les pressions de pêche globales divergeaient entre archipels et que, combinées aux facteurs écologiques, elles prenaient le pas sur les différences entre sites au sein des archipels. Le facteur pêche explique globalement moins de variance entre peuplements (entre 1,6 et 5,7%) que les facteurs œuvrant à une micro-échelle (tels que : profondeur, couverture en substrat dur et corail vivant, hétérogénéité et complexité topographique) et à une méso-échelle (influence océanique), qui expliquent entre 23,3 et 34,3%. L’étude a confirmé les effets déjà connus de la pêche sur la structuration des peuplements (réduction de la taille moyenne, augmentation compensatrice de la densité dans les classes de petite taille) et a montré l’existence, au moins pour la famille des Scaridae, d’une « transdominance d’espèces », reposant sur la perte de dominance d’espèces cibles de tailles maximales importantes au bénéfice d’espèces de tailles maximales réduites, moins sensibles à la pression de pêche. Le regroupement des espèces par régimes alimentaires ou traits de vie a permis de révéler un changement graduel dans les densités et biomasses relatives de certains groupes en fonction du gradient de pression de pêche. Ce phénomène permet d’envisager l’élaboration d’indicateurs de l’état des stocks pouvant contribuer à une meilleure gestion des ressources en poissons récifaux.

 

Influence relative des facteurs écologiques et de la pêche sur la structuration des stocks de poissons récifaux dans six pêcheries du royaume des Tonga (Pacifique sud)

PUBLICATIONS SCIENTIFIQUESMémoire / Thèse
Eric Clua
Clua, E. (2004) Influence relative des facteurs écologiques et de la pêche sur la structuration des stocks de poissons récifaux dans six pêcheries du royaume des Tonga (Pacifique sud). Thèse de doctorat en ichtyologie marine, Ecole pratique des hautes études (Paris), 226 p., 55 figs, 44 tabs, 174 réfs.

Deux pêcheries ont été sélectionnées dans chacun des trois archipels des Tonga selon la pression de pêche (forte ou faible). Dans chacune, ont été conduites des enquêtes socio-économiques afin d’affiner l’évaluation de cette pression, pendant que les stocks de poissons récifaux étaient évalués par comptages visuels sous-marins sur 241 transects et leur habitat décrit par une méthode novatrice (à une échelle moyenne), mieux adaptée à leur territoire de vie. L’analyse des données écologiques et halieutiques a permis de montrer que les pressions de pêche globales divergeaient entre archipels et que, combinées aux facteurs écologiques, elles prenaient le pas sur les différences entre sites au sein des archipels. Le facteur pêche explique globalement moins de variance entre peuplements (entre 1,6 et 5,7%) que les facteurs œuvrant à une micro-échelle (tels que : profondeur, couverture en substrat dur et corail vivant, hétérogénéité et complexité topographique) et à une méso-échelle (influence océanique), qui expliquent entre 23,3 et 34,3%. L’étude a confirmé les effets déjà connus de la pêche sur la structuration des peuplements (réduction de la taille moyenne, augmentation compensatrice de la densité dans les classes de petite taille) et a montré l’existence, au moins pour la famille des Scaridae, d’une « transdominance d’espèces », reposant sur la perte de dominance d’espèces cibles de tailles maximales importantes au bénéfice d’espèces de tailles maximales réduites, moins sensibles à la pression de pêche. Le regroupement des espèces par régimes alimentaires ou traits de vie a permis de révéler un changement graduel dans les densités et biomasses relatives de certains groupes en fonction du gradient de pression de pêche. Ce phénomène permet d’envisager l’élaboration d’indicateurs de l’état des stocks pouvant contribuer à une meilleure gestion des ressources en poissons récifaux.

 

Connaissance des poissons fréquentant les substrats durs en Mauritanie

PUBLICATIONS SCIENTIFIQUESMémoire / Thèse
Eric Clua
Clua, E. (2000) Connaissance des poissons fréquentant les substrats durs en Mauritanie. Mémoire pour l'obtention du diplôme de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Laboratoire d'Ichtyoécologie Tropicale et Méditerranéenne - Directeur : René Galzin - EPHE (Sciences de la Vie et de la Terre).

Cette étude, sensée contribuer à une meilleure connaissance des poissons fréquentant les substrats durs côtiers en Mauritanie, s’était fixée un double objectif : – d’une part découvrir de nouvelles espèces non encore répertoriées sur la zone ; – d’autre part vérifier des hypothèses d’interface originale entre espèces de poissons présentant des écologies différentes. Ce double objectif est rempli : – trois, voire quatre, espèces de poissons non encore citées dans la bibliographie ont été identifiées ; – des espèces de poissons appartenant à la même famille, et dont les écologies divergent, ont été répertoriées sur la zone d’étude. Le temps a fait cruellement défaut au cours de cette étude pour mener à bien les observations de terrain. Une restriction du domaine d’étude, soit à une zone plus précise (par ex. le substrat dur entre 0 et 2 mètres, ermettant de conserver une visibilité acceptable à chaque sortie), soit à certaines espèces au statut mal connu aurait peut-être permis une contribution plus approfondie et intéressante à la connaissance de la biologie des poissons ouestafricains. A ce titre certaines pistes d’investigation intéressantes pourraient être : – une étude approfondie des micro-espèces type Blennidae et Clinidae qui fréquentent le substrat dur entre 0 et 2 mètres ; – une étude spécifique sur les Scaridae dont les espèces présentes et la répartition sont loin d’être maîtrisées. Le cas du Sparisoma sp. de Tafarit en est une démonstration évidente ; – une étude spécifique sur le Scaridae de l’espèce Nicholsina usta dont le statut n’est pas définitivement arrêté, de même que ses liens de parenté avec l’espèce Cryptotomus rosaeus (citée par Maigret, 1986) ; – une étude spécifique sur les raies du genre Dasysatis sp. qui présentent un phénotype proche ou semblable à celui de pastinaca, sans forcément appartenir à cette espèce. Force est donc de reconnaître que le travail effectué reste très parcellaire, mais il n’en demeure pas moins une humble contribution au recensement de la biodiversité marine de la Mauritanie, et en particulier de celle du Parc National du Banc d’Arguin, pour laquelle, et ce jusqu’à l’heure actuelle, les velléités de protection relèvent essentiellement du principe de précaution et non pas, comme on serait en droit de l’attendre après plus de 20 ans d’existence, sur une connaissance approfondie de cette biodiversité et du capital inestimable qu’elle représente.