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Cette étude, sensée contribuer à une meilleure connaissance des poissons fréquentant les substrats durs côtiers en Mauritanie, s’était fixée un double objectif : – d’une part découvrir de nouvelles espèces non encore répertoriées sur la zone ; – d’autre part vérifier des hypothèses d’interface originale entre espèces de poissons présentant des écologies différentes. Ce double objectif est rempli : – trois, voire quatre, espèces de poissons non encore citées dans la bibliographie ont été identifiées ; – des espèces de poissons appartenant à la même famille, et dont les écologies divergent, ont été répertoriées sur la zone d’étude. Le temps a fait cruellement défaut au cours de cette étude pour mener à bien les observations de terrain. Une restriction du domaine d’étude, soit à une zone plus précise (par ex. le substrat dur entre 0 et 2 mètres, ermettant de conserver une visibilité acceptable à chaque sortie), soit à certaines espèces au statut mal connu aurait peut-être permis une contribution plus approfondie et intéressante à la connaissance de la biologie des poissons ouestafricains. A ce titre certaines pistes d’investigation intéressantes pourraient être : – une étude approfondie des micro-espèces type Blennidae et Clinidae qui fréquentent le substrat dur entre 0 et 2 mètres ; – une étude spécifique sur les Scaridae dont les espèces présentes et la répartition sont loin d’être maîtrisées. Le cas du Sparisoma sp. de Tafarit en est une démonstration évidente ; – une étude spécifique sur le Scaridae de l’espèce Nicholsina usta dont le statut n’est pas définitivement arrêté, de même que ses liens de parenté avec l’espèce Cryptotomus rosaeus (citée par Maigret, 1986) ; – une étude spécifique sur les raies du genre Dasysatis sp. qui présentent un phénotype proche ou semblable à celui de pastinaca, sans forcément appartenir à cette espèce. Force est donc de reconnaître que le travail effectué reste très parcellaire, mais il n’en demeure pas moins une humble contribution au recensement de la biodiversité marine de la Mauritanie, et en particulier de celle du Parc National du Banc d’Arguin, pour laquelle, et ce jusqu’à l’heure actuelle, les velléités de protection relèvent essentiellement du principe de précaution et non pas, comme on serait en droit de l’attendre après plus de 20 ans d’existence, sur une connaissance approfondie de cette biodiversité et du capital inestimable qu’elle représente.